: English / ÚÑÈì ÚÑÈì

Speakers

Dr Ahmed Youssef
Ecrivain et membre de L’institut D’Egypte

Biography

Après une longue carrière  aux universités égyptiennes et françaises, le Dr Ahmed Youssef entame une nouvelle carrière comme écrivain et journaliste au prestigieux quotidien égyptien Al-Ahram. Il rejoint quelques institutions scientifiques et historiques françaises dont la Société des Saint-Simoniens à la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris et l'Association française du Souvenir de Ferdinand de Lesseps et du Canal de Suez.

Auteur de quelques ouvrages de références dont l'objet central est l'échange et les confluences entre l'Orient et l'Occident : "Cocteau l'Egyptien", "les 7 secrets de la Bibliothèque d'Alexandrie", "L'Orient de Jacques Chirac où la politique arabe de la France", " Bonaparte et Mahomet", "L'entourage judéo-chrétien de Mahomet à la Mecque", "Le Phare d'Alexandrie, de l'image à l'imaginaire".

Il a aussi traduit "le Concilium Aegyptiacum du philosophe Leibnitz", éd. Dar Al-Hilal, le Caire 1994, "Les rêves de convalescences" de Naguib Mahfouz, Le Rocher, 2005, et enfin "Les Ordres militaires de Bonaparte au Caire", 2 volumes, 3600 pages, éd. de l'Institut d'Egypte, le Caire, 2015.

Il est membre de l'Institut d'Egypte, et a été promu chevalier des Arts et des Lettres de la République Française depuis 2004.

Presentation Abstract

Le cheikh Al Messery, Un Ouléma Alexandrin Chez Napoléon Bonaparte

Depuis son arrivée en juillet 1798 à la tête de l'Armée d'Orient, le général Bonaparte a eu beaucoup de contacts avec des grands savants religieux d'Al-Azhar, Oulémas, au Caire, dont certains avaient des destins divers avec lui : dramatiques, comme le cheikh Mohamed Koraim gouverneur d'Alexandrie. D'autres, tel le cheikh Al-Bakri qui avait un destin plus heureux sous le règne du futur Napoléon 1er.

Ainsi, le général en chef, "boudait" les Ouléma d'Alexandrie après l'ordre qu'il a donné de fusiller Mohamed Koraim, jusqu'au jour où le général Kléber, alors commandant de la place d'Alexandrie, lui a fait une note sur un certain cheikh al Messery qui était venu le prévenir d'un vaste complot entre les Anglais et les Mamelouks d'Alexandrie. Le général en chef demanda qu'on  lui amène al-Messey au Caire immédiatement. C'est à partir de cette rencontre que l'étoile de l'Ouléma va briller dans le ciel d'Alexanrie, non seulement sous Bonaparte mais aussi sous Mohamed Ali, grâce aux deux consuls français à Alexandrie : Mathieu de Lesseps et Drovetti.

Dans l'Alexandrie d'Aujourd'hui, certaines rues portent encore les noms de cet ouléma et les traces de son œuvre politique et de sa passion d'intermédiaire musulman entre l'Orient égyptien et l'Occident français.