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Speakers

Dr Azza Heikal
Professeur émérite de l'Université d'Alexandrie a enseigné à l'INALCO et à la Sorbonne (Paris IV), France

Biography

Azza Heikal est née à Alexandrie. Son grand-père Abdel Rahman Heikal et son père Mohamed Heikal étaient de grands entrepreneurs: ils ont construit à eux deux plus d'une quinzaine de beaux immeubles au centre d' Alexandrie. Après avoir terminé sa scolarité au pensionnat Notre Dame de Sion, Azza rêvait de reprendre le flambeau paternel en appliquant sur la côte ouest et est d'Alexandrie les innovations de l'architecte, à la renommée universelle, Hassan Fathy.  Les conditions politiques de l'époque ne s'y prêtant pas, elle opta, sur les conseils du ministre Ahmed Loutfy El Sayed, pour la faculté des lettres d'Alexandrie, le département de Langue et littérature françaises. Elle fut nommée en 1965 assistante à cette même Faculté. Elle épousa Farouk El Amoudi. Ils eurent deux enfants : Daïna et Farouk jr. En 1971, elle obtint une bourse à Paris pour la préparation de sa thèse de Doctorat qu'elle a soutenue en 1975. 

En 1983, elle s'installa avec sa famille à Paris où son mari occupait un poste permanent. Elle fut nommée maître de langue et de civilisation égyptiennes à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) ainsi qu'à la Sorbonne (ParisIV) 

 Azza Heikal a publié plusieurs ouvrages ayant tous pour thème son pays natal: L'Education Alexandrine, L'Egypte Illustrée, Il était une fois une sultane Chagarat al-Durr, Alexandrie visions multiples, Immeubles Heikal.

Elle a fait de nombreuses conférences en Egypte, en France, au Canada, aux Etats-Unis, en Suisse. Elle participe activement à toutes les associations françaises ayant trait à l'Egypte:
France-Egypte, les Amis des Musées d'Egypte, Les Amis de la Bibliotheca Alexandrina.

Presentation Abstract

 On n'arrête pas le progrès

Heureusement qu'aujourd'hui, grâce à internet, nous avons tous l'opportunité de publier nos ouvrages sur le net. Mon dernier livre, publié par la Bibliotheca Alexandrina, n'était accessible qu'à Alexandrie à la Bibliotheca Alexandrina uniquement. La dizaine de participants à cet ouvrage (résidant au Canada, Etats Unis, France,  Espagne...) étaient frustrés de ne pouvoir se le procurer ailleurs. Heureusement que la Bibliotheca Alexandrina  à mis le lien sur le net ce qui a permis une large diffusion de l'ouvrage.

Jusque là,  il nous avait été très difficile d'éditer des livres. S'il ne tenait qu'à moi, j'aurais publié un livre chaque année car ce n e sont pas les thèmes qui manquent. Je ne suis pas romancière, je ne publie que des études ayant trait à l'Egypte. Mais les difficultés rencontrées décourageaient les plus assidus.

Je ne souscris pas à l'extrémisme d'Edward Saïd dans l'Orientalisme, car il ne cite que les critiques et occulte des ouvrages et des commentaires pertinents et élogieux. Je déplore toutefois que l'avis des Egyptiens soit rarement présenté.  Certains domaines sont considérés comme "chasse gardée" par les prétendus spécialistes étrangers. Et les clichés, même erronés, finissent par s'imposer.  Or il importe de restituer les vérités historiques. Les Egyptiens , érudits ou autres, sont les plus aptes à évoquer leur Histoire.

Grâce à internet, tous les points de vue circulent sur la toile, le meilleur et le pire. Le rôle des bibliothèques électroniques  aujourd'hui, est de faire le tri et de sauvegarder les commentaires véridiques et  valables: "séparer le bon grain de l'ivraie".

On n'arrête pas le progrès technologique. Il importe d'en faire le meilleur usage.