Inauguration de la Conférence BioVision Alexandrie 2010 à la BA
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La Conférence BioVision Alexandrie 2010 a été inaugurée le Lundi 12 avril 2010 à la BA en présence d’un nombre d’érudits et de représentants du gouvernement.
Lors de la session inaugurale, M. Philippe Desmarescaux, fondateur de Biovision Lyon et Président du Forum Mondial des Sciences de la Vie, a traité de l’évolution technologique vertigineuse des sciences de la vie, des nouvelles perspectives de la santé et de l'environnement, ainsi que des obstacles et des risques accrus qu’ils imposent. Desmarescaux a mis en lumière les efforts déployés par le gouvernement français à cet égard, bien qu’ils soient insuffisants vu le besoin urgent d'un consensus mondial sur les nouvelles mesures à entreprendre afin d’y remédier, entres autres : l’adoption de chaque pays de nouvelles modes de vie adaptées à ses besoins, le développement des applications des sciences et de la technologie, et la promotion de la biodiversité au sein de la société en faveur d’un développement durable.
Koji Omi, Président-fondateur du Forum des Sciences et de la Technologie dans la Société au Japon, a expliqué la stratégie adoptée par son pays en matière des sciences de la vie et de la recherche scientifique. De même a-t-il précisé que le Japon manque de ressources naturelles et dépend essentiellement sur ses ressources humaines. Il a également souligné la nécessité de la promotion des sciences et de la technologie qui laissera son empreinte sur l’évolution industrielle. Omi a évoqué la santé et la médecine en réclamant la réduction de l'écart entre la recherche scientifique, les besoins cliniques, la médecine personnelle et le développement des médicaments.
Dr Mohamed Hassan, directeur-exécutif de l'Académie des Sciences du Monde en Développement (TWAS) et Président de l’Académie des Sciences de l’Afrique, a salué la coopération entre l’académie, BioVision et la Bibliotheca Alexandrina. Il a ensuite parlé de « BioVision NXT », fruit de la collaboration entre les trois parties, comme une des nombreuses initiatives entreprises par TWAS en vue d’encourager la nouvelle génération de jeunes scientifiques. Enfin, Dr Hassan a affirmé qu’il est temps que la science assume sa responsabilité quant à la prospérité de la société.
M. Christian Griner, directeur-exécutif du Forum Mondial des Sciences de la Vie en France, a présenté un aperçu sur la prochaine édition de BioVision, ayant lieu à Lyon toutes les années impaires en alternance avec Biovision Alexandrie , ainsi que les thèmes majeurs qu’il traitera, à savoir : le progrès scientifique, la vision des décideurs et les aspects économiques de la science.
Dr Hany Helal, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a souhaité la bienvenue aux participants à la prestigieuse Bibliotheca Alexandrina, centre d’excellence et de dialogue. Dr Helal a également loué la coopération scientifique entre l’Egypte et la France, et a jeté en l’occurrence la lumière sur la nouvelle stratégie égyptienne des sciences et de la technologie visant l’avancement de l’économie du savoir et l’encouragement des jeunes scientifiques de l’Egypte.
Quant à Dr Ismail Serageldin, Directeur de la Bibliotheca Alexandrina, il a donné une présentation synthétisant tous les axes de BioVision Alexandrie 2010. Il a parlé aussi bien de la révolution du savoir que de l’essor de la technologie, tout en demandant de faire preuve de sagesse lorsqu’il est question du développement technologique. Il a souligné la nécessité de se mobiliser immédiatement face aux marchés financiers non-contrôlés, la destruction des ressources naturelles et la pollution. Serageldin a rassuré le public qu'un meilleur avenir est toutefois possible et a mis en exergue les nouvelles opportunités pour le sud s’il accorde plus d'intérêt à l'enseignement des sciences.
En outre, Serageldin a mis l’accent sur les défis à relever par le Monde comme résultat de la révolution du savoir, tels que l’insécurité alimentaire, les menaces à l'agriculture mondiale et la pénurie d'eau. Il a appelé à une 2nde génération de biocarburants, à l'accroissement de la production agricole, à l’amélioration de la qualité et la valeur nutritionnelle des récoltes, à favoriser l'accès aux démunis ainsi qu’à l'autonomisation des femmes constituant un acteur essentiel dans le développement durable. Dr Serageldin a aussi traité de la bio-robotique, des biocarburants et de l'intelligence artificielle, soulevant à leur tour des questions de bioéthiques. Enfin, Serageldin a averti les participants arabes que la région reste toujours à la traîne dans le domaine de la science et de la technologie, dilemme nécessitant d’accorder un intérêt particulier à l'éducation et à l'implication des scientifiques dans la prise de décision pour en sortir.