La BA discute les réformes constitutionnelles en Egypte

Publié le

Alexandrie—Lors de la session conjointe de l'Assemblée du peuple et du Conseil consultatif, Son Excellence le Président Moubarak a proposé l'amendement de 34 articles constitutionnels; une initiative qui signale les grandes lignes d'une phase importante de l'histoire démocratique de l'Egypte. Dans son discours, le Président a cité les objectifs desdits amendements, dont réduire le pouvoir du Président de la République et accorder au Parlement le droit de surveiller le gouvernement y compris celui de la motion de censure.

Dans ce contexte, le Forum de Dialogue affilié à la BA a organisé le mardi 27 février une discussion table ronde sur « Les réformes constitutionnelles en Egypte ». Dr Ismaïl Serageldin, directeur de la BA, a présidé la conférence où participait un groupe d'intellectuels et de politiciens égyptiens représentant les différentes tendances politiques en Egypte. L'initiative de la BA s'inscrit dans ses efforts continus à sensibiliser le peuple égyptien à propos des sujets concernant la réforme. Ainsi souligne-t-elle l'importance du rôle de la société civile pour améliorer les conditions de l'Egypte à l'avenir.

Dr Serageldin, dans son discours, a indiqué six principes fondamentaux propres à former une constitution : L'identité du système politique doit représenter la réalité égyptienne.

• La Constitution doit regrouper les droits et les obligations qui assurent une protection réelle aux droits de l'Homme.
• La Constitution doit mettre des restrictions sur la pratique des pouvoirs, soit par la séparation des pouvoirs, soit par l'équilibre entre eux.
• La Constitution doit établir un système démocratique basé sur le principe du règne de la majorité sans négliger les droits de la minorité, notamment les droits de la femme en Egypte et son ascension au pouvoir.
• La Constitution doit assurer l'état de Droit, supérieur à n'importe quelle autre puissance politique, ainsi que l'institutionnalisme pour créer un climat de stabilité et de sécurité sur les plans politique et économique.
• La Constitution doit séparer la religion de l'Etat sans rejeter cependant la nature religieuse du pays, afin de créer un état de liberté et de non discrimination.

Des personnalités politiques ont participé à la conférence, entre autres,Dr Hossam Badrawi, membre du Secrétariat Générale du Parti National, M. Mounir Fakhri Abd El-Nour, secrétaire général du Parti El-Wafd, Dr Kadry Hefny, professeur de psychologie, Maître Essam El-Islamboli, avocat, Dr Mona Makram Obied, professeur de sciences politiques à l'Université Américaine du Caire, Dr Amr Ezzat Salama, ex-ministre de l’Enseignement Supérieur, M. Saad Hagras, rédacteur en chef du mensuel arabe « Le Monde Aujourd'hui », Dr Yehia El-Gaml, expert législatif, Dr Mohamed Abdellah, , membre du Secrétariat Générale du Parti National, et M. Said Yassin, journaliste.


Partager

© Bibliotheca Alexandrina