Séance de clôture de l’atelier sur le développement de l’enseignement en Egypte

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Alexandrie, 4 août 2005—Lors de la séance de clôture, les différentes problématiques qui ont été relevées durant les trois jours de l’atelier ont fait l’objet de récapitulations. Les différents intervenants ont chacun exprimé dans leurs domaines recommandations et critiques. Plusieurs points ont été soulevés par Dr. Ismail Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexandrina.

En effet, s’est-il étonné comment expliquer le développement exponentiel des universités étrangères en Egypte, rappelant par ailleurs que jadis c’étaient les universités égyptiennes (Université du Caire, d’Alexandrie, etc.) qui bénéficiaient de la plus grande réputation : que s’est-il donc passé ? En réalité lui a-t-il été répondu seule l’Université américaine du Caire est une université étrangère, les autres (université allemande, française, etc) n’ont d’étranger que leur nom. En réalité, la création de ces structures ne parvient pas à endiguer la vague malheureusement puissante de la dépréciation que subit l’université en Egypte et cela de manière générale. De même, la recherche scientifique fait face au problème de son manque d’indépendance par rapport au contrôle de l’Etat. Or, nous le savons, la recherche pour être efficace, c’est-à-dire produire des résultat probants doit être indépendante et non plus instrumentalisée ou sclérosée dans les carcans ministériels. Donc, indépendance, transparence et décentralisation.

L’analphabétisme, une des principales plaies de l’egypte actuelle a été également abordé. Et en effet, le problème est bien de nature humaine. L’énorme pesanteur de l’appareil administratif compromet toute espèce d’avancée, en outre le manque ou l’absence de motivation, de compétence et de moyens compliquent considérablement les choses.

La question de l’identité qui est régulièrement remuée en Egypte ne s’avère pas être la vraie question ou du moins la plus urgente. Et Dr. Serageldin a fait l’observation qu’en Malaisie l’enseignement des sciences et des mathématiques se faisaient en langue anglaise, car l’enseignement ou toute espèce de formation a pour objectif l’efficacité et non la culpabilité ou le retranchement identitaire, or l’anglais est devenue la langue scientifique internationale.

Enfin, il s’est avéré évident que pour relever les très lourds défis qui doit relever l’Egypte en matière d’enseignement, il faudra procéder à une union de toutes les forces disponibles, gouvernementales et civiles. En d’autres termes, une ouverture doit s’opérer au niveau de l’enseigement comparable à celle qu’on souhaite conduire au niveau politique. En conclusion, Dr. Ismail Serageldin a insisté sur le fait que ce genre de manifesations n’allait pas rester lettre morte et ferait l’objet d’un processus continu et poursuivi.


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