De par la conviction de la BA que le patrimoine copte appartient à tous les Egyptiens, le Centre des Etudes Coptes, affilié au Secteur de la Recherche Académique, a été créé en 2013. Ayant pour vocation de valoriser et de préserver ce patrimoine, le centre insiste sur le fait que ce dernier constitue l’une des principales composantes de la culture égyptienne en général, et l’une des sources essentielles de l’identité égyptienne en particulier.

Contrairement à la plupart des structures concernées par le patrimoine copte, principalement affiliées aux églises égyptiennes, le centre se distingue par l’étude des aspects civilisationnels et culturels de ce patrimoine, et non pas par l’étude de ses aspects religieux et théologiques, élargissant ainsi l’intérêt porté à son égard au-delà de la communauté des chrétiens égyptiens pour toucher les musulmans égyptiens, dont beaucoup pensent, à tort, que ce patrimoine ne leur appartient pas. De même, l’importance du Centre relève du manque de centres spécialisés en la matière aux niveaux régional et local.

Afin de s’acquitter de sa mission, le Centre des Etudes Coptes vise à :

  • présenter le patrimoine et la culture coptes en tant que partie intégrante de la culture égyptienne ;
  • promouvoir le patrimoine copte et sensibiliser la société égyptienne, tout entière et non pas les chrétiens uniquement, à son importance ;
  • former et habiliter un personnel qualifié pour travailler dans les domaines de la recherche scientifique et la préservation du patrimoine copte, le plus exposé que d’autres aux risques de péril ;
  • ancrer les concepts de tolérance et d’acceptation de l’Autre dans l’esprit des Egyptiens en étudiant les éléments du patrimoine en tant que moyens d’entente et de communication ;
  • placer les sites archéologiques et patrimoniaux coptes sur la carte du tourisme mondial et d’accroître l’intérêt porté à leur préservation et restauration ;
  • contribuer à la préservation du patrimoine copte matériel, tel que les monuments et les manuscrits, ainsi que celui oral, tel que les traditions, la musique et autres, et ce à travers la collecte, la documentation et la catégorisation ; et
  • encourager les chercheurs égyptiens à étudier le patrimoine copte, en mettant à leur disposition la documentation scientifique nécessaire et en publiant leurs travaux, ainsi qu’en constituant une plate-forme d’échanges d’expériences entre les centres de recherche nationaux et internationaux.