Ali Khouchaim, le chercheur Libyen, prouve l'origine arabe de la langue égyptienne antique

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Alexandrie— Le Centre de Calligraphie à la BA a organisé le dimanche 20 mai 2007, un séminaire intitulé « Preuve De L'origine Arabe De La Langue Egyptienne Antique ». Dr Ali Fahmi Khouchaim, chef de l'Académie de la Langue Arabe à la Grande Jamahiriya arabe libyenne, s'est exprimé sur son nouveau livre portant le même titre, lors du séminaire présidé par Dr Ahmed El-Sawy, professeur à la Faculté d'Archéologie, Université du Caire.

Le livre est le fruit des recherches qu'il a menées tout le long des 15 dernières années afin de prouver que la langue égyptienne antique n'est qu'un dialecte dérivé de la langue arabe. Cette dernière était pratiquée dans la région arabe, autant que l'Aramaïque et la langue libyenne ancienne.

Au début de son discours, Dr Khouchaim a fait allusion aux relations historiques qui relient, depuis longtemps, entre la ville d'Alexandrie et la Libye. Lors de sa recherche, Dr Khouchaim a adopté une méthodologie qui se repose sur le fait historique que toute région se partageait le même patrimoine et parlait la même langue : une langue qu'il a appelée la langue « Al-Orobeya (dérivé du mot "arabe") . Auparavant, la pratique de cette langue s'étendait de la Mésopotamie, passant par la péninsule Arabe et le levant jusqu'à la vallée du Nil et l'Afrique du Nord. Ses dialectes variaient entre le Babylonien, le Sumérien, le Cananéen, l'Egyptien, la langue libyenne ancienne et l'Arabe. Dr Khouchaim a ajouté qu' aujourd'hui nous parlons la même langue arabe de la péninsule Arabe, cependant chaque pays possède son propre dialecte telle l'iraquien, l'arabe du Golf, le tunisien ou le mauritanien. On ne peut pas, pourtant, prétendre que chaque dialecte représente une identité ou nationalité à part, comme certains le réclament.

Khouchaim s'est exprimé sur son livre qui traite de la relation étroite liant entre la langue des anciens habitants de la vallée du Nil et la langue Arabe. Il a expliqué qu'il y a deux écoles qui ont déchiffré et analysé la langue égyptienne antique : l'école allemande et l'école anglaise et française. Cette dernière, due à des ambitions coloniales, a voulu détacher la civilisation égyptienne de son entourage. De même, jusqu'à nous jours, tous ceux qui ont été chargés de décrypter la langue égyptienne antique, ne maîtrisaient pas la langue arabe, donc, ils n'ont pas su la remonter à ses origines. Dr Khouchaim a souligné l'importance d'emprunter une méthodologie d'analyse arabe en étudiant les relations liant la civilisation de la vallée du Nil avec celle de ses voisins.

Dr Khouchaim, a passé en revue quelques termes égyptiens dont il a prouvé l'origine arabe comme dans le prénom du dieu « Horus », dérivé du mot arabe Hôr qui signifie un aigle précieux qui vole à des grandes altitudes, et d'où le substantif Horreya (liberté) est dérivé. Il a donné d'autres exemples de prénoms égyptiens comme Ramsès et Néfertiti .

En 1936, Dr Ali Fahmi Khuchaim est née à la ville de Misratah, à la Grande Jamahiriya arabe libyenne. En 1962, il a obtenu sa licence en Philosophie de la Faculté des Arts, à l'Université Libyenne à Benghazi. Il a obtenu un master en Philosophie, en 1966, de la Faculté des Arts de l'Université Ein Chams, et sa thèse de doctorat de la Faculté des Etudes Orientales, à l'Université de Durham en Angleterre en 1971. Dr Ali Khouchaim, a occupé le poste du secrétaire général de l'Académie de la Langue Arabe en Libye de 1994 jusqu'à nos jours. En 2003, il a été élu membre de l'Académie de la Langue Arabe au Caire.


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